Désormais, notre page YouTube vous permet d’écouter des plages entières de nos albums. L’Oreille de Mélanie sera le premier à vous emmener en promenade, de Bach à Romitelli en passant par DJ Grazzhoppa…

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L’Oreille de Mélanie – en un clic CYP9619_Revue de presse

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SORTIE MARS 2017
L’Oreille de Mélanie est un intense voyage musical en hommage à la passionnée de musique qu’était Mélanie Defize (4 octobre 1986 à Huy – 22 mars 2016 à Maelbeek).

Ici-bas, Mélanie Defize n’est plus, disparue dans l’attentat du métro Maelbeek à Bruxelles le 22 mars 2016. Mais sa présence toujours vive, son espièglerie et sa curiosité nous inspirent une promenade musicale au gré de ses coups de cœur et des nôtres, comme pour la surprendre encore.
Mélanie travaillait pour le label Cypres depuis 2012. Passionnée de musiques anciennes, elle s’était intéressée à l’émergence d’une conception vocale pour les voix féminines, à travers les madrigaux de Maddalena Casulana, première compositrice occidentale à avoir été publiée.
Cette jeune violoniste baroque de 29 ans, musicologue et férue de musicothérapie, restait une chercheuse insatiable et préparait le diplôme universitaire d’Histoire de la médecine à Paris Descartes : au sein de cet institut, elle était une musicologue parmi les cardiologues, une femme parmi les hommes. Ouverte à tous les genres musicaux, soucieuse des interprètes et des compositeurs, Mélanie butinait avec sérieux l’art, la science et la vie.
L’Oreille de Mélanie est le premier album de la collection Cypressentiel qui distillera désormais les indispensables du label, les CD qu’on emporterait sur une île déserte, les coffrets d’art ou les compilations insolites. Nous le lui dédions avec la même joie, qu’espérons-le, elle aurait eue à le découvrir.
Une promenade musicale
L’Oreille de Mélanie est une promenade musicale de 77 minutes, un itinéraire libre et sensible qui nous rappelle Mélanie, ses goûts éclectiques, sa drôlerie et son intelligence.
Elle aimait le baroque, les voix féminines des pièces de Maddalena Casulana, les couleurs chatoyantes des ensembles Huelgas et Accordone, les belles envolées violonistiques, le clavecin « sauvage », les folles cavalcades des pianos de Prokofiev et Moussorgski,… et tout autant le reggae brésilien, le tango de Gardel revisité par José van Dam ou la variété anglaise et francophone.
Les déambulations de cet album sont aussi les nôtres, dans l’audace et l’émotion : qu’aurait-elle pensé de la présence de Drowning girl de Romitelli qui nous étreint à son souvenir ? Aurait-elle souri en écoutant Les amies de Mélanie, d’Alain Chamfort ?
Nous lui avons réservé trois inédits de Cypres à paraître cette année, et puisé chez des labels amis des titres qu’elle défendait, aurait aimé produire ou qui l’auraient touchée.
Aussi nous remercions tous les artistes, de Cypres et d’ailleurs, qui ont chaleureusement accepté de figurer sur cet hommage musical.
Une part des bénéfices de la vente de cet album sera versée à la recherche en musicothérapie au sein des Cliniques universitaires Saint-Luc, en accord avec les convictions et l’engagement de Mélanie.

TRACKLIST
UN HOMMAGE À MÉLANIE DEFIZE
À travers cette dédicace, c’est aussi à toutes les victimes de l’ignorance et de la barbarie que nous souhaitons rendre hommage.
Extraits du livret
Comme les artistes et les labels qui ont gracieusement participé à cet hommage, quelques-uns de ses amis ont contribué à la rédaction du livret : lettre, photographie, pensée, dessin tendres et discrets.

© Benoît van Innis, « Portrait », Station de métro Maelbeek / La larme est un ajout spontané à l’œuvre originale, initiative anonyme née dans l’émotion de la journée du 22 mars 2016, effacée par la suite puis redessinée pour notre album.

Une telle proposition musicale est forcément subjective : à son oreille se juxtapose la mienne, s’y ajoutent des suggestions qui font résonner en moi sa personne, racontent une histoire et appellent des sentiments divers : bonheur, intensité, tristesse, douleur de l’absence.
(…)
Une musique vive, intense, un brin irrévérencieuse, telle que Mélanie m’est apparue le soir du 21 mars 2016.
Cédric Hustinx, L’écho de la grâce

(…) Tu es partie, d’un pas léger, un matin de printemps, mystérieux et drôle petit violon baroque. Et la seule qui soit indicible, à bien y réfléchir, c’est toi.
Mais qu’à cela ne tienne, car pour moi, pour nous, tu es dans les silhouettes délicates aperçues à contre-jour, tu es dans le Baiser de Magritte, tu es dans la lumière telle que l’exaltent les caravagistes (et pas seulement les Flamands). Tu es dans chaque petite fleur pourpre qui éclot, tu es dans chaque petit Bouddha, pas si tranquille mais ô combien rieuse et bienveillante. Tu es dans chaque gorgée de vin d’Arbois, dans chaque calembour abscons sur Schubert ou Zola, dans chaque bière spéciale qui fait chavirer un peu vite. Tu es dans chaque matin frais, tu es dans chaque fugue des Sonates pour violon seul de Bach, tu es dans chaque petit chat noir primesautier croisé. Tu es dans l’Ecume des jours et dans les Petites Musiques de nuit, et contre cela personne, personne ne peut rien. (…)
Hélène Musquar Delanchy, Lettre à Mélanie